MON EXPÉRIENCE DETROIT
Partons à la rencontre d’Audrey, l’actrice derrière le rôle crucial d’Alice dans Detroit : Become Human, qu’elle interprétait à seulement 11 ans ; aujourd’hui âgée de 16 ans, elle poursuit aujourd’hui son expérience chez Quantic Dream au cours d’un stage d’observation de deux semaines, dans le cadre de ses études secondaires !
LE COMMENCEMENT
Ma mère étant elle-même actrice, il lui a été relativement facile de m’aider à auditionner pour le rôle d’Alice Williams dans le projet de Quantic Dream qui s’annonçait, Detroit : Become Human. Elle avait déjà joué dans certains de leurs jeux précédents, par exemple Beyond : Two Souls et Fahrenheit : Indigo Prophecy. Donc, le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai eu beaucoup de chance d’avoir pu auditionner assez facilement pour le rôle. Avant de pouvoir jouer le rôle d’Alice, j’ai d’abord été choisie pour jouer le rôle d’Emma, l’otage dans la première scène du jeu.
Pour une première expérience de performance et de capture de mouvement, j’ai passé le meilleur des moments possible. Toute l’équipe a été incroyablement gentille avec moi et a vraiment pris soin de moi : cela n’a pas dû être facile de s’occuper d’une fillette de dix ans tout en s’occupant de ses propres occupations sur le plateau. Ben Lambert, l’acteur qui jouait Daniel, était également incroyablement gentil et on s’est rapidement liés d’une petite amitié. C’était très amusant de se balancer toute la journée au-dessus du sol avec un harnais ; cela a dû être très dur pour Ben de porter une petite fille toute la journée, mais il y est quand même parvenu !
LE TOURNAGE
Une fois la scène de l’otage terminée, on m’a demandé si je voulais jouer un personnage plus important, qui nécessiterait de longues heures de tournage, et j’ai accepté sans hésiter. Le tournage a été difficile et comme j’avais école la plupart du temps, il a duré plus d’un an, l’équipe ayant dû ajuster le calendrier pour qu’il soit coordonné avec les vacances et mon temps libre. Étonnamment, bien qu’Alice et Todd partagent plusieurs scènes ensemble, je n’ai joué qu’une ou deux scènes avec Dominic Gould, qui n’a absolument rien à voir avec son personnage d’ailleurs (c’est littéralement la personne la plus gentille qui soit), puisque la plupart de nos scènes ensemble en tant que personnages se terminent dans la violence.
Quant à mon expérience de jeu avec Valorie Curry, elle a été exceptionnelle. Elle ressemblait tellement à son personnage, Kara, dans la façon dont elle prenait soin de moi. C’était la personne la plus douce et la plus facile avec qui travailler. Elle était si attentionnée que je la considérais presque comme une figure maternelle lorsque le tournage était terminé. Un an après la sortie du jeu, nous nous sommes revues une fois à New York pour déjeuner ensemble. C’était incroyable de la retrouver après avoir partagé des moments aussi étranges qu’excitants sur le plateau.
Par ailleurs, ce que j’ai particulièrement aimé filmer, ce sont les cascades. Même si j’avais une doublure pour la plupart de mes scènes avec Todd et beaucoup d’autres scènes dans le jeu, j’en ai fait beaucoup moi-même, ce qui était très amusant parce que je glissais le long de pentes raides, je me faisais renverser par une voiture (note : je n’ai évidemment pas été renversé par une vraie voiture), je faisais BEAUCOUP de poursuites avec bien sûr énormément de trébuchements et de chutes sur des matelas géants.
J’ai aussi adoré faire de la capture de performance, même si j’avais tellement peur ainsi que nerveuse de rater mes répliques et de faire un mauvais travail en tant qu’actrice, que cela m’empêchait de me laisser aller complètement et de m’amuser pendant toutes mes scènes.
APRÈS LA SORTIE
Il m’a fallu très longtemps pour jouer au jeu ; trois ans pour être exact. Je me contentais de regarder des « Let’s Play » sur YouTube et je m’amusais à voir comment les joueurs réagissaient. Ma mère ne me laissait pas jouer au jeu au début, car j’étais trop jeune selon elle. Grâce à mon stage chez Quantic Dream, j’ai enfin pu jouer à Detroit sur PlayStation 4 pendant mes pauses déjeuner. Je suis tellement stressée quand je joue et j’essaie vraiment de ne tuer personne ! Malheureusement, je viens de tuer Connor hier, alors qu’il était de plus en plus près de devenir un déviant. Avec ce jeu, on est tellement déçu de soi quand on se plante !
Mais vraiment, voir le jeu terminé après tant d’années de dur labeur pour toutes les équipes et les acteurs était tellement satisfaisant. Le produit final est absolument incroyable et presque terrifiant tant tout semble réel.
Bien que j’aie commencé à jouer assez jeune, je préfère maintenant ce qui se passe derrière les caméras : l’écriture, la mise en scène et tout le reste. Le stage que j’ai décroché ici à Quantic Dream m’a permis d’élargir mes horizons et de voir à quel point il est difficile et long de réaliser un jeu comme Detroit : Become Human. [ndlr : vous pouvez consulter les offres de stage et d’emploi ici !] Il y a tellement de gens réunis au même endroit, qui travaillent sur des choses très différentes : il y a l’équipe de marketing, l’équipe de conception du jeu, l’équipe de conception sonore, l’équipe de conception narrative et la liste se fait longue. Pouvoir observer toutes ces professions différentes est vraiment incroyable et me fait réaliser l’importance de chaque poste dans cette entreprise et la quantité de travail qu’ils mettent dans les jeux qu’ils créent pour les rendre si parfaits et attrayants. Je suis si reconnaissante d’avoir pu jouer un petit rôle dans la création de ce jeu et d’avoir pu rencontrer tant de personnes aimables. Revenir ici des années plus tard était très nostalgique et retrouver les personnes que j’avais rencontrées pendant le tournage était très gratifiant. J’utilise beaucoup d’adjectifs positifs et on pourrait croire que je leur fais de la lèche, mais tout cela est vrai.
Je voudrais encore remercier tout le monde de m’avoir permis de vivre une expérience aussi folle que celle-ci au moins une fois dans ma vie.
Merci Quantic Dream !